COMITÉ DES DROITS ÉCONOMIQUES,
SOCIAUX ET CULTURELS
Trentième session
5-23 mai 2003
EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LES ÉTATS PARTIES CONFORMÉMENT AUX ARTICLES
16 ET 17 DU PACTE
Observations finales du Comité des droits économiques, sociaux et culturels
Brésil
1. Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a examiné le rapport
initial du Brésil sur l'application du Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels (E/1990/5/Add.53) à ses 8e, 9e et 10e séances,
tenues les 8 et 9 mai 2003 (E/C.12/2003/SR.8, 9 et 10), et a adopté, à sa
29e séance, tenue le 23 mai 2003 (E/C.12/2003/SR.29), les observations finales
ci-après.
A. Introduction
2. Le Comité accueille avec satisfaction le rapport initial du Brésil, qui
a été établi conformément aux directives du Comité, mais regrette la présentation
tardive dudit rapport et l'absence de réponses écrites à la liste des points
à traiter (E/C.12/Q/BRA/1).
3. Tout en se félicitant de la franchise ayant marqué le dialogue avec
la délégation, le Comité regrette que celle-ci n'ait pas eu en son sein
un nombre suffisant de spécialistes des droits économiques, sociaux et culturels,
qui auraient pu éclairer le Comité sur les mesures concrètes que l'État
partie a prises pour s'acquitter des obligations qui lui incombent en vertu
du Pacte.
B. Aspects positifs
4. Le Comité note, en s'en félicitant, que la Constitution fédérale adoptée
en 1988 consacre un grand nombre de droits de l'homme, dont plusieurs des
droits économiques, sociaux et culturels énoncés dans le Pacte. Il prend également
note de ce que, en vertu de l'article 5 de la Constitution, les droits et
garanties énoncés dans les traités internationaux auxquels le Brésil a adhéré
sont considérés comme faisant partie de la législation nationale.
5. Le Comité se félicite de l'adoption, en 2002, du nouveau Code civil,
qui remplace celui de 1916 et établit le principe de l'égalité entre les
hommes et les femmes.
6. Le Comité se félicite de l'adoption, en mai 1996, d'un programme national
des droits de l'homme et de la création d'un secrétariat d'État aux droits
de l'homme, chargé d'en suivre la mise en œuvre.
7. Le Comité accueille avec satisfaction les nouvelles mesures que l'État
partie a adoptées pour lutter contre la discrimination, notamment la mise
en place d'un conseil national des droits de la femme, d'un conseil national
pour la lutte contre la discrimination et de programmes d'action positive
en faveur des Afro-Brésiliens, en particulier des femmes.
8. Le Comité se félicite également des progrès accomplis dans la lutte
contre les préjugés et les obstacles d'ordre racial, dont témoigne la nomination
d'Afro-Brésiliens, en raison de leurs compétences professionnelles et de
leurs qualifications, à des postes à responsabilité au sein de la fonction
publique.
9. Le Comité accueille avec satisfaction le programme «Fome Zero» mis en
œuvre par l'État partie pour éradiquer la faim dont souffre une partie
importante de la population.
10. Le Comité note, en s'en félicitant, les efforts déployés par l'État
partie depuis 1996 pour réduire le taux de la mortalité de 50 % due au VIH/sida.
11. Le Comité note avec satisfaction l'amendement constitutionnel no 14
(adopté le 12 septembre 1996), portant création du Fonds national pour le
maintien et le développement de l'enseignement et la valorisation des compétences
(FUNDEF) et réorganisation de l'enseignement primaire, et se félicite de
l'augmentation des ressources allouées à l'éducation par l'État partie.
12. Le Comité se félicite de la mise en place, au sein de l'État partie,
de rapporteurs spéciaux indépendants chargés de contrôler la mise en œuvre
des droits économiques, sociaux et culturels, en particulier les droits
à l'alimentation, à la santé et à l'éducation.
13. Le Comité se félicite de la position constructive prise par l'État
partie en ce qui concerne le projet de protocole facultatif se rapportant
au Pacte.
14. Le Comité se félicite de la participation active au suivi de l'application
du Pacte de la société civile, qui lui a notamment fourni une somme importante
d'informations.
C. Facteurs et difficultés entravant l'application du Pacte
15. Le Comité constate que les inégalités extrêmes et persistantes et l'injustice
sociale qui règnent dans l'État partie ont sérieusement compromis l'exercice
des droits consacrés dans le Pacte.
16. Le Comité note que la récente récession économique, se conjuguant avec
certains aspects des programmes d'ajustement structurel et des politiques
de libéralisation économique, a eu des incidences négatives sur la jouissance
par la population - et, en particulier, par les groupes les plus
dÚfavorisÚs et les plus marginalisÚs - des droits Úconomiques, sociaux
et culturels consacrÚs dans le Pacte.
D. Principaux sujets de préoccupation
17. Le Comité note avec préoccupation les inégalités extrêmes et persistantes
qui existent entre les régions, États et municipalités du pays et l'injustice
sociale qui règne dans l'État partie. Il est également préoccupé par les déséquilibres
que l'on peut constater en termes de répartition des ressources et des revenus
et d'accès aux services de base dans l'État partie.
18. Le Comité constate avec inquiétude que, malgré l'existence de dispositions
constitutionnelles et législatives et de procédures administratives visant
à mettre en œuvre les droits consacrés par le Pacte, il n'y a aucune
mesure ou recours efficace, judiciaire ou autre, pour faire respecter ces
droits, notamment s'agissant des groupes défavorisés et marginalisés.
19. Le Comité constate avec préoccupation l'absence dans l'État partie
d'une formation appropriée dans le domaine des droits de l'homme, notamment
en ce qui concerne les droits consacrés dans le Pacte, surtout parmi les
membres du corps judiciaire, les responsables de l'application des lois
et les autres acteurs chargés de l'application du Pacte.
20. Le Comité est préoccupé par la discrimination tenace et répandue dont
font l'objet les Afro-Brésiliens, les peuples autochtones et les minorités
telles que les Tsiganes et les communautés quilombos.
21. Le Comité constate avec préoccupation que les personnes handicapées
ne bénéficient pas de l'égalité des chances en raison d'obstacles matériels
et faute de moyens.
22. Le Comité est préoccupé par la discrimination répandue à l'égard des
femmes, en particulier s'agissant de l'accès au marché du travail, de l'application
du principe de l'égalité de rémunération pour un travail de valeur égale
et d'une représentation adéquate à tous les niveaux des organes de décision
de l'État partie.
23. En dépit des efforts déployés avec succès par l'État partie pour en
affranchir de nombreux travailleurs, le Comité est vivement préoccupé de
la persistance au Brésil du travail forcé, qui s'apparente souvent à de
l'esclavage, en particulier dans les zones rurales.
24. Le Comité constate avec préoccupation que le salaire minimum national
ne permet pas aux travailleurs et à leur famille d'avoir un niveau de vie
décent.
25. Le Comité constate avec préoccupation que des paysans sans terres et
des syndicalistes qui les défendaient ont été assassinés et que les responsables
de ces crimes jouissent de l'impunité.
26. Tout en prenant note des préoccupations exprimées par l'État partie
au sujet de la nécessaire amélioration de la coordination des politiques
en faveur des enfants et des adolescents, le Comité demande à l'État partie
d'inclure dans son prochain rapport périodique des informations sur les
mesures prises pour améliorer le fonctionnement des services qui œuvrent
dans ce domaine.
27. Le Comité est préoccupé par le taux élevé de la mortalité maternelle
due à des avortements clandestins, en particulier dans les régions septentrionales
du pays, où les femmes n'ont pas facilement accès aux services sanitaires.
Le Comité est également préoccupé par la persistance de la pratique de la
stérilisation forcée.
28. Le Comité constate avec préoccupation que certains articles du Code
pénal sont discriminatoires à l'égard des femmes. Il est en particulier
préoccupé par le fait que l'article 215 du Code veut qu'il soit établi,
avant que des poursuites ne soient engagées, que la victime de violences
sexuelles mineures est une «femme honnête».
29. Le Comité constate avec préoccupation que la violence sexuelle et domestique
est généralisée au Brésil et n'est pas suffisamment dénoncée.
30. Le Comité est vivement préoccupé par la fréquence des cas de traite
des femmes aux fins de l'exploitation sexuelle.
31. Le Comité note avec préoccupation la forte concentration des terres
aux mains d'une minorité et ses conséquences négatives en termes de répartition
équitable des richesses.
32. Le Comité est préoccupé de constater que, en dépit des efforts déployés
par l'État partie pour réduire la pauvreté, celle-ci persiste, en particulier
dans le Nord-Est du pays et dans les zones rurales, ainsi que parmi les
Afro-Brésiliens et les groupes défavorisés et marginalisés.
33. Le Comité note avec préoccupation que, selon le rapport de l'État partie,
au moins 42 % des familles vivent actuellement dans des logements inadéquats,
privées d'une alimentation en eau suffisante ou de services d'élimination
des déchets et de ramassage des ordures. Il note également que la moitié
de la population des grands centres urbains vit dans des communautés urbaines
improvisées (campements et logements illégaux, aux termes du paragraphe
512 du rapport de l'État partie).
34. Le Comité note avec préoccupation que l'État partie n'a ni facilité
ni vraiment proposé l'accès à des crédits immobiliers ou à des subventions
aux familles à faible revenu, en particulier aux groupes défavorisés et
marginalisés.
35. Le Comité est vivement préoccupé par le fait que l'État partie n'assure
pas une protection suffisante aux peuples autochtones, qui continuent d'être
expulsés par la force de leurs terres et qui sont en butte à des menaces
de mort, voire victimes d'exécutions. Le Comité note également avec préoccupation
que le droit des peuples autochtones à la propriété foncière n'est pas respecté
et que des compagnies minières, forestières et autres ont été autorisées
à s'approprier, en toute impunité, de vastes portions du territoire autochtone.
36. Le Comité est préoccupé par l'expulsion forcée des communautés quilombos
de leurs terres ancestrales, opérée en toute impunité par des compagnies
minières et autres.
37. Le Comité note avec préoccupation les conditions de vie des prisonniers
et des détenus dans l'État partie, en particulier pour ce qui est de l'accès
aux soins de santé, à une nourriture suffisante et à de l'eau potable.
38. Le Comité est préoccupé par l'augmentation significative du nombre
de cas de VIH/sida constatée parmi les femmes et les enfants, en dépit des
efforts déployés avec succès par l'État partie pour réduire la mortalité
liée à cette maladie.
39. Le Comité est préoccupé par le taux élevé d'analphabétisme au Brésil,
qui, selon le rapport de l'État partie, s'élevait à 13,3 % en 1999, chiffre
traduisant les inégalités sociales et économiques qui persistent dans le
pays.
E. Suggestions et recommandations
40. Le Comité recommande à l'État partie de prendre sans délai les mesures
correctives nécessaires pour réduire les inégalités et les déséquilibres extrêmes
et persistants en termes de répartition des ressources et des revenus et d'accès
aux services de base entre les diverses régions, États et municipalités du
pays, y compris en accélérant le processus de réforme agraire et de délivrance
de titres de propriété foncière.
41. Le Comité invite instamment l'État partie à prendre sans délai les
mesures correctives nécessaires pour veiller à ce que tous les droits consacrés
par le Pacte soient respectés et à ce que les personnes dont les droits
économiques, sociaux et culturels sont violés, en particulier les groupes
défavorisés et marginalisés, disposent de recours efficaces, judiciaires
ou autres. À cet égard, le Comité appelle l'attention de l'État partie sur
son Observation générale no 9 relative à l'application du Pacte au niveau
national.
42. Le Comité recommande à l'État partie d'améliorer ses programmes de
formation dans le domaine des droits de l'homme, de manière à mieux faire
connaître le Pacte et d'autres instruments internationaux relatifs aux droits
de l'homme ainsi qu'à en améliorer la prise de conscience et l'application,
en particulier parmi les membres du corps judiciaire, les responsables de
l'application des lois et les autres acteurs chargés de l'application du
Pacte.
43. Le Comité recommande vivement à l'État partie de tenir compte, dans
tous les aspects de ses négociations avec les institutions financières internationales,
des obligations qui lui incombent en vertu du Pacte, de façon que les droits
économiques, sociaux et culturels, en particulier ceux des groupes les plus
défavorisés et les plus marginalisés, ne soient pas compromis.
44. Le Comité demande instamment à l'État partie de prendre toutes les
mesures efficaces voulues pour interdire la discrimination fondée sur la
race, la couleur, l'origine ethnique ou le sexe dans toutes les sphères
de la vie économique, sociale et culturelle. Il recommande en outre à l'État
partie de prendre de toute urgence des mesures visant à assurer l'égalité
des chances aux Afro-Brésiliens, aux peuples autochtones et aux autres groupes
minoritaires tels que les Tsiganes et les communautés quilombos, en particulier
dans les domaines de l'emploi, de la santé et de l'éducation. Le Comité
demande également à l'État partie d'inclure dans son deuxième rapport périodique
des renseignements détaillés et complets sur cette question, y compris des
données statistiques comparatives et ventilées.
45. Le Comité demande instamment à l'État partie d'adopter toutes les mesures
efficaces voulues pour assurer l'égalité entre les hommes et les femmes,
conformément aux dispositions du paragraphe 2 de l'article 2 et de l'article
3 du Pacte. Il demande aussi à l'État partie d'adopter, dans le cadre des
politiques applicables, le principe de l'égalité des salaires pour un travail
égal, comme le prévoit le Pacte, de réduire l'écart entre les salaires des
hommes et ceux des femmes et d'inclure dans son deuxième rapport périodique
des renseignements détaillés sur cette question.
46. Le Comité demande instamment à l'État partie d'adopter des mesures
concrètes visant à permettre aux personnes handicapées de jouir pleinement
des droits consacrés dans le Pacte.
47. Le Comité invite instamment l'État partie à appliquer son Plan national
d'éradication du travail servile et à prendre d'urgence des mesures à cet
égard, notamment en imposant des sanctions efficaces.
48. Le Comité invite l'État partie à veiller à ce que le salaire minimum
permette aux travailleurs et à leur famille d'avoir un niveau de vie décent.
49. Le Comité invite instamment l'État partie à engager des poursuites
contre les personnes responsables des crimes commis contre des paysans sans
terres et des syndicalistes et à prendre des mesures efficaces et préventives
pour assurer la protection de tous les paysans et membres de syndicats.
50. À la lumière de l'indication donnée par l'État partie, selon laquelle
la réforme du système de sécurité sociale prévoit le renforcement du rôle
de l'État dans des domaines fondamentaux du développement social, le Comité
recommande à l'État partie de veiller à ce que le système de sécurité sociale
et les mesures prises en faveur du développement social tiennent compte
des besoins des groupes défavorisés et marginalisés.
51. Le Comité prie l'État partie de prendre des mesures, législatives et
autres - notamment de revoir la lÚgislation en vigueur - pour
protÚger les femmes des consÚquences d'avortements clandestins et risquÚs
et faire en sorte qu'elles n'aient pas recours Ó des moyens aussi prÚjudiciables.
Le ComitÚ prie l'╔tat partie de fournir, dans son prochain rapport
pÚriodique, en s'appuyant sur des donnÚes comparatives, des renseignements
dÚtaillÚs sur la mortalitÚ maternelle et l'avortement au BrÚsil.
52. Le ComitÚ demande instamment Ó l'╔tat partie d'abroger toutes
les dispositions discriminatoires du Code pÚnal, en particulier l'article
215.
53. Le ComitÚ demande Ó l'╔tat partie de prendre toutes les mesures
efficaces voulues, y compris l'application de la lÚgislation en vigueur
et l'Úlargissement des campagnes nationales de sensibilisation, afin d'Úliminer
toutes les formes de violence Ó l'Úgard des femmes. Il recommande Úgalement
Ó l'╔tat partie d'assurer la formation des personnels de police Ó
la prise en charge de la violence contre les femmes, parallÞlement aux ½delegacies
da mulher╗, dans tout le pays.
54. Le ComitÚ recommande Ó l'╔tat partie d'adopter une lÚgislation
spÚciale pour lutter contre la traite des femmes et d'en assurer l'application
effective.
55. Le ComitÚ invite instamment l'╔tat partie Ó prendre des mesures
efficaces pour s'attaquer au problÞme de la pauvretÚ, notamment Ó dÚfinir
un plan national d'action contre la pauvretÚ qui englobe les droits Úconomiques,
sociaux et culturels. └ cet Úgard, il renvoie l'╔tat partie
Ó la DÚclaration, adoptÚe par le ComitÚ le 4 mai 2001, sur la pauvretÚ et
le Pacte international relatif aux droits Úconomiques, sociaux et culturels
(E/C.12/2001/10).
56. Le ComitÚ demande instamment Ó l'╔tat partie de donner effet
Ó sa politique nationale de logement et Ó ses programmes fÚdÚraux pour le
logement et d'adopter, Ó l'Úchelle nationale, une politique visant Ó garantir
aux familles un logement et des Úquipements collectifs suffisants. └
cet Úgard, il appelle l'attention de l'╔tat partie sur son Observation
gÚnÚrale no 4 relative au droit à un logement suffisant .
57. Le Comité demande instamment à l'État partie de fournir un accès au
crédit immobilier et des subventions aux familles à faible revenu ainsi
qu'aux groupes défavorisés et marginalisés.
58. Le Comité exhorte l'État partie à veiller à ce que les peuples autochtones
soient efficacement protégés contre les menaces de mort et les expulsions
de leurs terres. Il demande en particulier instamment à l'État partie de
consulter les communautés autochtones et d'obtenir leur consentement avant
la réalisation de projets d'exploitation des forêts, du sol ou du sous-sol
et pour toute politique publique les concernant, conformément à la Convention
no 169 de l'OIT.
59. Le Comité demande instamment à l'État partie d'adopter des mesures
visant à garantir le maintien des communautés quilombos sur leurs terres
ancestrales et de veiller à ce que toute expulsion soit conforme aux directives
énoncées dans son Observation générale no 7.
60. Le Comité demande instamment à l'État partie de prendre des mesures
efficaces, y compris par l'adoption de politiques, de programmes ou d'une
législation spécifique, pour améliorer les conditions de vie des prisonniers
et des détenus.
61. Le Comité demande instamment à l'État partie de prendre les mesures
nécessaires pour garantir la réalisation effective de la réforme agraire.
62. Le Comité demande instamment à l'État partie de persévérer dans les
efforts de prévention et de soins qu'il déploie dans le domaine de la santé
en proposant des services de santé sexuelle et génésique à la population,
en ciblant en particulier les femmes, les adolescents et les enfants.
63. Le Comité demande à l'État partie d'adopter des mesures efficaces pour
lutter contre l'analphabétisme et de fournir, dans son prochain rapport
périodique, des renseignements sur les mesures prises et les résultats obtenus.
Il demande également à l'État partie d'y inclure des données statistiques
ventilées et comparatives.
64. Le Comité demande à l'État partie d'assurer une large diffusion des
présentes observations finales à tous les niveaux de la société et, en particulier,
auprès des hauts fonctionnaires et des autorités judiciaires et, dans son
prochain rapport périodique, d'informer le Comité de toutes les mesures
prises aux fins de leur application.
65. Le Comité encourage également l'État partie à continuer de consulter
les organisations non gouvernementales et d'autres membres de la société
civile lors de l'élaboration de son prochain rapport périodique.
66. Le Comité demande à l'État partie de présenter son deuxième rapport
périodique au plus tard le 30 juin 2006.